UNE MAMAN AGRESSEE PAR UN POLICIER
Ce 18 avril 2007 se déroulait une audience relative à un accident ayant entraîné le décès du fils de X et Z. Spécifions que c’est depuis 6 ans que l’instruction de ce dossier est en cours !
Le GAR était présent au côté des parents de Y.
Une juge, autre que celle habituelle, entre dans la salle (stress pour les parents) : que se passe-t-il ? Elle annonce que l’autre juge est malade et que ses dossiers ne seront mis à l’audience que le mercredi suivant, soit 25 avril. Nous pouvons comprendre la procédure. Mais c’est avec stupeur que nous apprenons que l’expert désigné et les parties adverses ont été informés de ce fait depuis quelques jours. Ni l’avocat des parents X et Z, ni eux-mêmes, n’en ont été avertis. On peut aisément comprendre leur désarroi.
Tout le monde sort, nous nous retrouvons donc dans la salle des pas perdus du tribunal. La suite va tourner au cauchemar pour la maman de Y. Voici ce qu’elle déclare en déposant plainte après avoir passé une avant-midi à l’hôpital où elle avait été transportée en ambulance.
Ces déclarations sont corroborées par moi-même puisque j’étais à ses côtés et que j’ai tout vu.
« Je me trouvais dans la salle des pas perdus lorsqu’un policier m’a saluée. Je lui ai répondu que vu son attitude lors des audiences précédentes, je refusais de le saluer. Un échange verbal, mais non grossier, a eu lieu entre nous deux. A cet instant, Mme Jacob, présidente du GAR, m’a rejointe afin de mettre un terme à la discussion. C’est à ce moment qu’un deuxième policier est sorti de la salle d’audience, il m’a de suite interpellée me demandant si j’avais un problème.
Tout en étant fort nerveux, celui-ci m’a reproché de ne pas avoir salué son collègue en me demandant d’être respectueuse avec lui. Là, Mme Jacob est intervenue en lui disant que s’il voulait être respecté, il devait commencer par respecter les autres, le tout sur un ton très calme.
Suite à ça, sur un ton très sec, il m’a ordonné de quitté les lieux, sinon ce serait lui qui me sortirait. Je suis restée devant lui et sur un ton tout à fait banal, je lui ai répondu « ben allez-y » …
Tout en continuant à pointer son index vers moi, il a haussé le ton et m’a dit « je vais vous sortir de force, alors » ; je lui ai demandé son nom, il m’a dit qu’il se nommait V… En quelques secondes, il m’a attrapée par le bras et par la nuque, très brutalement. Toujours en me tenant la nuque avec la main droite, il m’a retournée et traînée contre le mur le plus proche.
A ce moment, j’ai crié « au secours », mais le policier n’a pas stoppé. Mme Jacob a retiré le policier en lui disant de me lâcher. Elle s’est alors approchée de moi et m’a conseillé de m’asseoir par terre. A cet instant, le policier se moquait de Mme Jacob, lui disant que je jouais la comédie.
Une fois assise par terre, j’ai commencé une crise de tétanie.
Une ambulance est intervenue, m’a prise en charge, j’ai été dirigée vers l’hôpital le plus proche. Je ne me souviens plus de rien à partir du moment où j’ai commencé à tétaniser, j’ai repris lentement mes esprits dans l’ambulance».
Je certifie que tous les faits se sont bien déroulés ainsi et je vous avoue que, pendant un moment, j’ai cru que j’allais recevoir un coup de poing de la part de ce policier. Le premier policier assistait à toute la scène, mais n’est jamais intervenu. Personne d’autre n’était présent. Ce n’est qu’en entendant les cris de la maman, qu’une greffière est sortie et lui a porté les premiers secours. Elle s’est adressée au policier en lui disant « ce que vous avez fait est inqualifiable ».
Les constations du médecin font état « d’hématomes aux vertèbres cervicales », les deux doigts du policiers étaient imprégnés dans la peau de la maman de Y. Une incapacité de travail et un très grave traumatisme psychologique en ont découlé.
Nous ne pouvons espérer qu’une chose : que ce policier soit sanctionné car demain, ce pourrait être nous, vous, moi ! La famille de Y ne réclame pas d’indemnités, mais uniquement la condamnation au versement d’1 € symbolique.
Nous ne pouvions passer sous silence ce qui s’est passé, c’est très grave. Le nom des parents et de leur fils ont été remplacés par des lettres afin de ne pas déroger à l’éternel secret de l’instruction et surtout, de protéger la famille de Y.
Notre association dénonce et accuse le système où de victime, vous devenez coupable en une fraction de seconde.
Nous attendons vos réactions à mon adresse mail :
cecilejacobgar@skynet.be mais aussi sur notre forum. Nul doute que vos réactions et messages de sympathie ne pourront que contribuer à réconforter cette famille particulièrement choquée.
Cécile Jacob
Cécile Jacob